mardi 3 juillet 2007

Tosca : de Rome à Peynier

Pour cette deuxième édition des Nuits musicales de la Sainte-Victoire, le village de Peynier a reçu six soirées avec un point d’orgue les 28 et 30 juin lors de la représentation de Tosca en version de concert, Eve Ruggieri dans le rôle de récitante. Un moment magique dans un décor aussi mystérieux qu’envoûtant…

Un théâtre hors pair

Une forêt énigmatique dans les hauteurs du pays d’Aix, une forêt dense au pied de la montagne Sainte-Victoire, cet amas rocheux qui a inspiré tant d’artistes. Et là, posé en plein milieu un théâtre de verdure, orfèvrerie paysagère qui opère la rencontre entre l’art et la nature. Les Nuits musicales de la Sainte-Victoire, ce tout jeune festival, c’est la rencontre de l’art lyrique et d’un lieu atypique. Un de ces endroits où l’on s’attend à voir une fée clocheter derrière le tronc d’un arbre centenaire, un de ces endroits où le talent est forcément au rendez-vous. Séduit par ce projet atypique Christian Burle, maire de Peynier, a alors mis tout son enthousiasme dans sa réalisation. Et cette année, Eve Ruggieri, personnalité du petit écran qui a voué sa carrière à la découverte de la musique est venue soutenir le projet. Cette voix coutumière, pour les épris de grandes œuvres lyriques, est venue nous conter l’histoire de Tosca tandis que l’orchestre de l’Opéra national de Lviv en Ukraine et son chef d’orchestre Grigori Penteleitchouk débarquaient en France pour nous offrir tout leur talent.

A la découverte de jeunes talents

A leurs côtés, de jeunes talents, déjà connus ou en voie de le devenir. Une occasion unique pour eux de partage avec le public dans cette atmosphère qui se veut intimiste. Une première Tosca même pour le cadet de notre quatuor, Andeka Gorrotxategi-Azurmendi. Un jeune espagnol de 29 ans à la tessiture de ténor, casté il y a quelques mois par Eve Ruggieri au Cnipal (Centre national d’insertion professionnelle d’artistes lyriques). Une voix rêvée pour ce rôle de Mario Cavaradossi, peintre dont la cantatrice Floria Tosca est éprise. Car la Tosca de Giacomo Puccini, c’est tout d’abord une histoire d’amour à mort. Un amour impossible qui mènera la cantatrice Tosca jusqu’au suicide. Tosca, opéra en trois actes, créé le 14 janvier 1900 au Teatro Costanzi à Rome et troisième œuvre de l’artiste Puccini constitue la première tentative qui relève du Vérisme. Le Vérisme, ce mouvement artistique Italien de la fin du XIXème qui rejetait tout idéalisme. Ainsi, de Rome à Peynier, un siècle d’histoire plus tard, Mario Cavaradossi et Floria Tosca (Adina Aaron) ont enthousiasmé le public de ce théâtre de verdure par la puissance et la justesse de leurs voix. Seul un Imer Katcha avec une voix un peu affaiblie, dans le rôle du baron Scarpia, a alangui la performance. Mais dans ce lieu surprenant, véritable invitation au lyrisme, la musicalité de l’œuvre de Puccini et le talent partagé l’ont néanmoins emporté. Nous souhaitons donc de longues années d’existence à ce festival qui se veut un appel à la découverte de l’art lyrique avec un prix d’entrée unique de 20€.

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