dimanche 9 mars 2008

Voyage à Paris - Carnet de bord 2

Le 04 mars :


-Au petit matin…

Alors que les Champs-Elysées se réveillent à peine, Rachel et moi prenons un café dans une des rues perpendiculaires à la célèbre avenue. Un écart de quelques mètres qui divisent tout de même d’un tiers le prix du café ! Une fois le remontant pris, je prends la direction de l’Arc de triomphe prendre quelques photos pour ensuite redescendre les Champs. A 9h00 du matin, la circulation sur la place de l’Etoile est déjà très dense. Il fait vraiment très froid, ça transperce les vêtements et saisi les entrailles. Je m’en veux de ne pas avoir écouté Rachel qui m’a pourtant bien conseillée de prendre mes gants ! « Si vous avez oublié ce qu’est le froid, venez à Paris ! », cette phrase tourne en rond dans ma tête. Chemin faisant, j’aperçois un homme assis, pied nu, sur les grilles du métro. Un emplacement qui doit lui apporter un peu de chaleur. Je me trouve alors un peu ridicule de me plaindre, moi, ma veste et mes trois couches de pull. Je continue ma route, regardant les travailleurs parisiens courir au travail, tel un ballet d’attaché-case et de costards. Je prends la direction des Quais de Seine (je me rends compte d’ailleurs que dans l’intégralité de mon carnet de note, j’ai écrit Seine comme scène. Ca n’est certainement pas anodin…) et du Pont de l’Alma par la Rue Montaigne. Aucun doute, au vue des enseignes, je suis bien dans le Paris Bourgeois. Quinze minutes de marche plus tard, j’arrive à l’Alma, aperçois la Tour Eiffel et la Seine. Des fois les idées qui fusent dans l’esprit humain sont étranges, je me surprends à me demander de quel côté du pont Lady Dy est décédée. Quelle drôle d’idée ! Oubliant de trouver la réponse, je traverse le fleuve et le longe jusqu’au niveau du Quai Branly. Jean Nouvel a vraiment réussi ici une architecture impressionnante et esthétiquement à mon goût, bien qu’en décalage avec les immeubles Haussmanniens.


- 10h30, arrivée au Champs de Mars :

Pour 3, 10€, je décide de monter à pied les deux premiers étages de la Tour Eiffel. Sportive idée que celle-ci, d’autant que les éléments – pluie et vent – se déchainent. A quelques mètres du sol, il fait vraiment très froid, trop froid…Mes mains me brûlent et m’en veulent sacrément. Quoiqu’il en soit, je monte, décidée…



- 11h00, deuxième étage à quelques 200 mètres de haut :

Quelle vue ! Le Sacré cœur loin loin à l’ouest, la Tour Montparnasse en face dressée juste derrière l’école militaire, et à droite – comme à côté – le grand bâtiment de France Télévision. Reconnaissable parmi cent…Je redescends après moult prises de vue. Je suis lessivée, au sens propre et figuré ! Traversée du Champs et des Invalides s’en suit sous la pluie de Paris, jusqu’à atteindre le Pont Alexandre III. Je prends la rue Franklin Roosevelt, photographiant au passage le Petit et le Grand Palais. Découvrant le Palais de la Découverte, je me promets d’y retourner après le repas.




- A 14h00, retour et visite du Palais de la Découverte

La file d’attente est longue, mais tant pis…Ce cousin de la Villette me rappelant également le Musée des Sciences et de l’Industrie que j’avais visité à Manchester, m’inspire…alors je patiente. C’est drôle, il semble n’y avoir que des enfants ici et des parents qui accompagnent sans enthousiasme. Moi je trouve ça génial et visite finalement les différentes expositions avec davantage d’insistance sur celle concernant les Tsunamis et éruptions volcaniques et celle portant sur les illusions d’optique et la perception humaine. Après plus d’une heure de flânerie muséale, je sors et longe – sous un soleil à présent radieux – le Quai la Reine. Pourtant si éloignée de la montagne, le temps de Paris est aussi changeant que celui des sommets Pyrénéens. Sur le quai, un jeune Rome tente de me soutirer de l’argent contre une bague. Stratagème bien rodé dans lequel je ne tombe pas ! Face à mon refus, il finit par m’insulter…moi aussi. Choix est alors pris pour la direction du Louvre et du jardin des Tuileries. Le grand parc des Tuileries aménagée par Le Nôtre (qui a aussi réalisé Versailles, Chantilly…) est magnifique, apaisant. Un petit poumon dans la ville ! Les touristes et autochtones semblent s’y plaire autant que les canards. Les coin-coin se mêlent au japonais, à l’anglais et au français…



- 16h00, aperçu du Louvre :

Ce monument comme tous ceux bordant la Seine est vraiment très beau ! Pourtant je me dis que ce n’est pas ce Paris là que je vais vraiment aimer…Derrière un arc, la Pyramide du Louvre s’offre soudain à ma vue. Elle est bien plus petite que dans mon imaginaire. Je me souviens alors avoir eu le même ressenti, il y a plus de dix ans, devant Notre Dame. Abandonnant l’idée de visiter le Musée de la Publicité dont, je l’avoue aussi je n’ai pas trouvé l’entrée, j’opte pour la flânerie dans le Marais et le Sentier. Continuant quelques temps la longue Rue de Rivoli, je bifurque à gauche et aperçois par hasard le Centre Georges Pompidou, que je n’avais pas trouvé en cherchant. Surprenant, ce bâtiment excentrique engoncé dans des ruelles typiques à quelques pas de Rivoli et du Boulevard Sébastopol. Je ne l’aurais jamais imaginé dans une telle localisation. Ma route continue dans le Sentier où semble se jouer le concours du magasin le moins cher. Voici un Paris qui plait bien à mon portefeuille ! Ici, les sex shop sont également légion. Je ris toute seule de voir qu’ils fourmillent Rue des Prêcheurs ! Paradoxal Paris…



- 18h00 retentissent…

…et le froid se fait à nouveau plus intense. Le Forum des Halles – près de Chatelet – s’annonce être un endroit de choix. Je m’y engouffre et savoure sa chaleur bien plus que ses boutiques ! Une heure passe et Rachel me rejoint, j’ai les jambes en coton mais l’envie de profiter domine…Décidées d’opter pour un resto japonais, nous allons entre Odéon et Saint-Germain des Prés au hasard de ruelles pavés fleurant bon le Paris populaire, historique et cinématographique même. « A bicyclette » et « Le poinçonneur des Lilas » se répondent en cœur dans ma tête alors que j’ai l’impression de voir la ville en noir & blanc. Moins touristique, j’aime ce Paris là !!!



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